Le Togo

Spécificités territoriales et données statistiques

• Superficie : 56 785 km²
• Population : 6,6 millions d’habitants
• Langue officielle : Français
• Monnaie : Franc CFA (100 FCFA = 0,15 €)
• Croissance démographique : 2,5% par an
• Espérance de vie : 54,5 ans
• Taux d’alphabétisation : 53,2%
• Indice de développement humain : 152ème sur 177 pays

Les togolais sont encore très marqués par la politique autoritaire du général Eyadema, qui, depuis 1967 jusqu’en 2005, met en place un parti unique et instaure une politique de nationalisation afin d’arriver à l’autosuffisance alimentaire.

En 1979, le Togo adopte la constitution à la base de son régime actuel : un parti unique, une assemblée de 67 élus au suffrage universel et qui figurent sur une liste unique, non modifiable. La loi du silence et la censure sont imposées au peuple togolais.

Le peuple togolais est la première victime de cette instabilité politique, car il s’est vu retiré des aides internationales à la suite d’une répression sanglante d’une grève de l’opposition, dans les années 90. Le pays entre alors dans une période de grande pauvreté et de stagnation économique.

Ce n’est que très récemment, depuis quatre ans, que la coopération internationale a rouvert ses portes au Togo. En 2005, à la mort de Eyadéma, son fils, Faure Gnassingbé, est élu au Suffrage universel avec 60% des voix. Cette élection marque la réouverture de la coopération internationale au Togo.

En 2006, le Conseil européen a décidé de reprendre la coopération communautaire avec le Togo, suite à la définition d’un cadre électoral consensuel et à l’annonce d’une date pour les élections législatives, finalement organisées en octobre 2007.

Même si la diplomatie togolaise est désormais très concentrée sur la relation avec l’Union européenne, le Togo cultive ses relations de bon voisinage et les étend progressivement aux pays d’Afrique centrale. Dans le même temps, il diversifie ses relations en se rapprochant de la Chine, de l’Iran, de la Libye et du Maroc.

Cependant, le régime politique, moins rigide que le précédent, n’en n’est pas moins un gouvernement à parti unique où la censure est toujours appliquée. Les togolais, à l’heure actuelle, sont plutôt craintifs et parlent peu de politique. Pour la plupart, le développement de leur pays passe d’abord par les initiatives et les associations locales plus que par l’Etat.

Les textes officiels présentent un pays démocratique mais en réalité il y a encore peu d’expression citoyenne au Togo. Le pays togolais a donc été privé d’aides humanitaires et de coopération pendant des années. Aujourd’hui, il y a tout à réamorcer.

Données économiques

• PIB : 2,5 milliards de dollars
• PIB par habitant : environ 350 dollars
• Taux de croissance : 2,1%

La situation économique s’est fortement dégradée au cours des dix dernières années. L’économie togolaise repose sur le commerce de transit, le secteur agricole et sur l’exploitation des phosphates. Le secteur informel est très important. La croissance demeure faible, alors que l’accroissement démographique reste élevé.

La normalisation des relations du Togo avec les institutions financières internationales permet d’envisager un règlement de la question de la dette extérieure (plus de 80% du PIB). Les relations entre le Togo et la Banque mondiale se sont normalisées après qu’une solution a été trouvée au mois de mai 2008 pour régler les arriérés qui s’élevaient à 153M$. Ceci a été rendu possible par l’implication de la France dans le montage financier destiné à apurer ces arriérés (mise en œuvre par l’AFD d’un « crédit relais »). La Banque africaine de développement a accepté de faire bénéficier le Togo de sa nouvelle Facilité pour les Etats fragiles.

Des progrès notables ont été réalisés en matière de finances publiques (meilleure gestion du Trésor, du fisc et des douanes). Des restructurations sont attendues dans les secteurs de la banque, du coton et des phosphates. Des réformes devront aussi être conduites dans les domaines de l’eau, de l’électricité ou encore s’agissant du port de Lomé.

En 2008, le taux de croissance était assez faible, en raison d’importants chocs externes subis par le Togo : hausse du prix des denrées alimentation et du pétrole durant la première moitié de l’année et inondations dévastatrices en août.